Déradicalisation ou désengagement : quels moyens ?

FENECH SECURITY TALK
Déradicalisation ou désengagement : quels moyens ?
Comment déradicaliser les personnes concernées par l’endoctrinement islamiste et, plus particulièrement, celles qui vont bientôt sortir de prison ? Comment endiguer ce fléau qui traverse sans peine les frontières ? Qui coordonne la lutte contre le terrorisme islamiste, à quelle échelle et comment ?

Pour ce nouveau numéro consacré à la déradicalisation, Georges Fenech reçoit François-Bernard Huyghe, Directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et Samia Maktouf, avocate au Barreau de Paris, défenseur de 23 familles de victimes de l’attentat du Bataclan. Elle est également à l’origine d’une plainte pour crime contre l’humanité visant le djihadiste français Sabri Essid.

Ensemble, ils tentent de définir la notion de « radicalisation islamiste » qui a pour spécificité d’être sectaire, avec une vision particulièrement binaire du monde comme l’explique Samia Maktouf : « Dans cette idéologie il y a « eux » et il y a « nous ». Il y a ce qui est interdit et ce qui est permis ». Ce qui les entraîne dans un repli sur soi, coupés du monde, avec un passage à la violence d’autant plus fréquent que la mort ne leur fait pas peur, voire les valorise.

Un débat d’experts qui nous apprend que le mal que nous combattons est un virus difficile à contenir qui met en difficulté la coordination de nos services de renseignement, l’adaptation de la loi et des peines ainsi que la gestion des détenus à leurs sorties de prison. Le chantier à mettre en place pour parvenir à une réelle déradicalisation des personnes touchées est encore long.

Edwige Bouffault

Une émission Agora Médias
Editeur pour Agora Médias : Michaël Lejard
Rédacteur en chef : Patrick Haas

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