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L’industrie française unifiée pour le développement de l’intelligence artificielle

Huit entreprises françaises ont décidé de s’unir afin d’accompagner le développement d’une intelligence artificielle au service de l’industrie.

Le mercredi 3 juillet, huit industriels français ont signé un manifeste sur l’intelligence artificielle. Les entreprises Air Liquide, Dassault Aviation, EDF, Renault, Safran, Thales, Total et Valeo ont ainsi décidé de s’unir afin de développer une « vision stratégique commune de l’IA », expliquent-elles.

« Les signataires vont établir un diagnostic commun d’ici septembre 2019 afin de le partager avec les décideurs politiques et définir, d’ici la fin de l’année, un plan d’action coordonné avec l’écosystème français de l’intelligence artificielle, invitant à les rejoindre tous les acteurs, publics ou privées », ont détaillé les huit industriels. Ces entreprises ont décidé d’orienter leurs travaux vers des problématiques précises, sur lesquels de nombreux industriels se penchent d’ores et déjà individuellement. Ainsi, l’industrie française devra favoriser l’émergence d’une IA de confiance, impliquant une transparence et un caractère éthique au regard de l’emploi qui en est fait. L’explicabilité et la certification de l’IA devront également être prises en compte. Une intelligence artificielle certifiée permettra de garantir les capacités des réseaux neuronaux et l’exactitude des informations communiquées et décisions prises. Les huit signataires se concentreront également sur « les systèmes embarqués (c’est-à-dire des systèmes électroniques autonomes utilisés pour réaliser une tâche), l’IA pour la conception, la simulation, le développement, les tests et la logistique, l’IA appliquée à la maintenance et l’industrie 4.0 » ou encore à la fiabilité et à la robustesse des réseaux de neurones nourrissant l’intelligence artificielle. Les industriels se pencheront donc sur l’IA dans son ensemble, aussi bien au niveau des cas d’application que des systèmes au cœur de l’intelligence artificielle.

Une fois que ces huit entreprises auront tiré les conclusions de leurs travaux liminaires, elles partageront leur diagnostic « avec les décideurs politiques, afin de définir, d’ici la fin de l’année, les actions concrètes pouvant être mises en œuvre au niveau national avec l’ensemble de l’écosystème français de l’IA ».

L’industrie française prend donc le dossier de l’IA à bras le corps, afin de garantir l’indépendance technologique de la France dans le domaine, dans un contexte où la gestion de données devient critique, notamment au regard de leur protection. Les données collectées dans un environnement complexe, tel que celui de la Défense, doivent être traitées avec prudence afin de garantir la souveraineté nationale et la sécurité des informations sensibles.

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