Retour sur les recherches en matière de PAN

Interview du GEIPAN parue dans OVNIS DIRECT : 

« Le jour où l’on aura une preuve de l’hypothèse extraterrestre on sera ravi de l’annoncer »

Le 10 février 2016 Xavier PASSOT, responsable du CNES/GEIPAN

(Centre National d’Etudes Spatiales/Groupe d’Etudes et d’Informations sur les

Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés)

était l’invité de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN AR 14 région lyonnaise).

Sur la base de défense de Lyon, devant un parterre d’une centaine de personnalités militaires

et civiles, ainsi que devant quelques ufologues invités, il donnait une conférence

sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés. Jean-Pierre TROADEC (Auditeur de l’IHEDN et

chef d’escadron – RC – de la Gendarmerie nationale) était l’instigateur de cet évènement,

au moment même où Xavier PASSOT quittait ses fonctions, passant le relais à Jean-Paul AGUTTES

le nouveau responsable, actuel, du CNES/GEIPAN. L’occasion pour Xavier PASSOT de faire

un bilan de sa direction du « département ovni du centre spatial ».

Le Président de l’IHEDN AR14 Maître Beckensteiner et Xavier Passot responsable du GEIPAN en février 2016
(Crédit Image : Jean-Pierre TROADEC)

Quel bilan, après presque 5 ans à la tête du GEIPAN ?

Bilan riche, tant humainement que scientifiquement. Le phénomène reste passionnant sur lequel

il subsiste une complexité importante. Un regret pourtant, celui de ne pas avoir trouvé de cas majeur

parmi plus de 1000 cas que j’ai étudié. C’était un peu un espoir secret lors de ma prise de fonction,

de trouver des documents importants, mais je n’en ai pas trouvé. Je me suis rendu compte que

pour avoir une vision globale, il aussi intéressant de s’intéresser aux cas expliqués

qu’à ceux inexpliqués.

C’est une question de science expérimentale. Quand on fait des mesures qu’il faut interpréter.

Or, c’est aussi en étudiant les réactions humaines face aux différentes mesures, qu’il s’agisse de celles

que l’on comprend parce qu’elles correspondent à ce que l’on connaît, ou celles qui sortent du cadre.

C’est un problème humain, celui du témoignage, et qui permet de comprendre ce qui est fiable

ou ce qu’il ne l’est pas dans le témoignage humaine….

Votre conviction en votre âme et conscience, sur les ovnis ?

Entre l’inconnu et l’hypothèse extraterrestre, on a deux étapes à franchir. Premièrement :

est-ce-que cet inconnu représente de vrais objets matériels ? Pour l’instant, je n’en suis pas convaincu.

La seconde étape, dans la mesure où on a affaire à des objets matériels, pose la question de leur origine

ouvrant à une seconde série d’hypothèses. Aujourd’hui, ce que je peux juste constater, c’est qu’il y a des cas

que je n’explique pas. Ça, on est d’accord là-dessus. Mais même s’ils sont nombreux,

je ne peux pas certifier, prouver, qu’il s’agisse d’engins « tôles et boulons » derrière.

Pourtant, on a certaines détections radars ?

Oui, mais, quand on les gratte, elles sont fragiles. Les radars montrent parfois des échos

sur des objets qui n’existent pas, comme des plasmas. On des cas avec des « fausses Vénus »

et des faux échos de l’autre. L’erreur consistant à relier les deux.

Jean-Paul Aguttes le nouveau responsable GEIPAN, Jean-Pierre Troadec l’initiateur de la conférence,
et Xavier Passot passant le relais de la direction GEIPAN
(Crédit Image : Jean-Pierre TROADEC)

PLUSIEURS ENTITES DE LA DEFENSE NATIONALE INTERVIENNENT DANS LE FONCTIONNEMENT DU GEIPAN, POUR L’ETUDE DES PHENOMENES AEROSPATIAUX NON IDENTIFIES

Jean-Pierre TROADEC
Journaliste Défense
Auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de Défense nationale,
Chef d’escadron (RC) Gendarmerie nationale

Un représentant de l’Armée de l’Air et un de la Gendarmerie Nationale siègent au Comité de Pilotage du GEIPAN.

Xavier PASSOT est ingénieur au CNES, l’agence spatiale française. Il est responsable du GEIPAN (Groupe d’Etudes et d’Informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés depuis le 1er juillet 2011. En exclusivité il a accepté de répondre à nos questions. Propos recueillis par Jean-Pierre TROADEC, Auditeur de l’IHEDN, Chef d’escadron (RC) Gendarmerie nationale.

Interview de Xavier Passot

Q : Pouvez-vous nous présenter le GEIPAN et ses missions en quelques mots, incluant votre classification de cas ?

R : Le GEIPAN est un des très rares organismes mondiaux s’occupant de PANs qui soit public et civil (on peut citer aussi le CEFAA du Chili). Né de l’initiative de quelques ingénieurs du CNES (Claude Poher) en 1977, puis approuvé par la direction du CNES (Yves Sillard), il a eu successivement plusieurs visages : d’abord pionnier de l’ufologie (1) scientifique, mais avec des résultats jugés décevants, il a été ensuite réduit au SEPRA avec trop peu de moyens pour faire face aux enjeux. Enfin, en 2005, sa mission s’est élargie à l’information du public. C’est aujourd’hui sa principale mission : répondre aux cas d’observation étranges avec le maximum de pertinence et de transparence. La classification d’un cas nécessite l’évaluation d’une part du degré de consistance, d’autre part d’une degré d’étrangeté.

Un témoignage unique après une nuit de veille sera jugé de consistance faible ; un témoignage unique très précis sera jugé moyen, ou fort s’il est associé à une photo de bonne qualité. Plusieurs témoins indépendants, et/ou des enregistrements photo ou vidéo, et/ou des traces au sol feront un cas très consistant.

Les PAN (Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) sont regroupés en 4 catégories :

. PAN de catégorie A : Observation ayant été expliquée sans aucune ambiguïté

. PAN de catégorie B : Observation pour laquelle l’hypothèse retenue par le GEIPAN est très probable

. PAN de catégorie C : Observation non exploitable faute d’informations fiables

. PAN de catégorie D : Observation inexpliquée malgré les éléments en possession du GEIPAN. La catégorie D a été scindée en 2007 en deux sous catégories :

-Les PAN D1 qui correspondent à des phénomènes étranges, mais de consistance moyenne.

-Les PAN D2 qui correspondent à des phénomènes très étranges et de consistance forte. Parmi les cas classés depuis 2007, il n’y a pas eu de cas D2.

Q : En 2013 le GEIPAN représente quel budget de fonctionnement et combien de collaborateurs directs compte-t-il ?

R : L’essentiel du budget est le coût de deux agents CNES à plein temps et de deux contractants ; les frais de déplacements de l’équipe, et depuis 2013 des enquêteurs, quelques coûts de maintenance ou opérations informatiques, quelques frais d’impression représentent le reste.

Q : Le GEIPAN s’entoure-t-il de scientifiques, de consultants ? Comment fonctionne cette collaboration ? Combien sont-ils, dans quelles disciplines ?

R : Le collège d’experts du GEIPAN est composé d’une vingtaine de bénévoles multidisciplinaires et scientifiques, qui examinent les cas d’observation les plus complexes qui leur sont soumis. Ils exercent aujourd’hui les professions suivantes :

Contrôleur aérien

Pilote Commandant de Bord

Expert Propulsion

Astronome, Physicien (électromagnétisme)

Historien, Anthropologue

Ingénieur télécom

Biologiste des hôpitaux

Psychologue

Archéologue

Sociologue

Médecin physiologiste

Expert image

Physicien des plasmas

Officier Bureau Renseignement

Ecrivain scientifique/Physicien

Expert Biologiste

Radioastronome

Psychologue

Biologiste

Physicien : Champs électriques/magnétiques

Physicien : Etude de la foudre

Les experts scientifiques sont réunis par le GEIPAN une ou deux fois par an pour statuer définitivement sur la classification des phénomènes observés, et pour échanger diverses informations sur l’activité du GEIPAN.


Q : Quelle est la nature des accords signés entre le GEIPAN, l’armée de l’air, la gendarmerie, la police nationale et l’aviation civile ? L’armée de terre et la marine sont-elles concernées aussi ?

R : Plusieurs entités de la Défense Nationale interviennent à plusieurs niveaux dans le fonctionnement du GEIPAN, d’une part comme observateurs des phénomènes relatés en France, d’autre part comme pourvoyeurs d’information pour les enquêtes :

Un représentant de l’Armée de l’Air et un de la Gendarmerie Nationale siègent au Comité de Pilotage. Comme tous les membres du Comité, ils sont informés du fonctionnement et des résultats du GEIPAN , et ils peuvent donner des recommandations au responsable du GEIPAN.

Le GEIPAN peut demander à l’Armée de l’air des traces radars au dessus des lieux d’observation de PAN.

La Gendarmerie Nationale a renouvelé en 2011 une convention avec le GEIPAN qui prévoit une transmission des procès-verbaux signalant des PAN. L’enquête de gendarmerie, d’initiative ou initiée par le GEIPAN suite à un contact qu’il reçoit, permet de crédibiliser le témoignage recueilli et de dresser un environnement. Le GEIPAN reçoit la procédure directement et décide des suites à donner. Le GEIPAN informe la Gendarmerie des résultats de ses investigations, et de la conclusion sur le cas.

Nous préparons avec la Police Nationale un protocole qui permettra d’enregistrer les témoignages de PAN comme « mains courantes ». Ni la Gendarmerie Nationale, ni l’Armée de l’Air, ni aucune entité de la Défense Nationale, n’interviennent dans les décisions de classement ou de publication des cas d’observation. Ces décisions sont prises in fine par le responsable du GEIPAN.


Q : Quelle est la nature des accords signés entre le GEIPAN, l’armée de l’air, la gendarmerie, la police nationale et l’aviation civile ? L’armée de terre et la marine sont-elles concernées aussi ?

R : Plusieurs entités de la Défense Nationale interviennent à plusieurs niveaux dans le fonctionnement du GEIPAN, d’une part comme observateurs des phénomènes relatés en France, d’autre part comme pourvoyeurs d’information pour les enquêtes :

Un représentant de l’Armée de l’Air et un de la Gendarmerie Nationale siègent au Comité de Pilotage. Comme tous les membres du Comité, ils sont informés du fonctionnement et des résultats du GEIPAN , et ils peuvent donner des recommandations au responsable du GEIPAN.

Le GEIPAN peut demander à l’Armée de l’air des traces radars au dessus des lieux d’observation de PAN.

La Gendarmerie Nationale a renouvelé en 2011 une convention avec le GEIPAN qui prévoit une transmission des procès-verbaux signalant des PAN. L’enquête de gendarmerie, d’initiative ou initiée par le GEIPAN suite à un contact qu’il reçoit, permet de crédibiliser le témoignage recueilli et de dresser un environnement. Le GEIPAN reçoit la procédure directement et décide des suites à donner. Le GEIPAN informe la Gendarmerie des résultats de ses investigations, et de la conclusion sur le cas.

Nous préparons avec la Police Nationale un protocole qui permettra d’enregistrer les témoignages de PAN comme « mains courantes ». Ni la Gendarmerie Nationale, ni l’Armée de l’Air, ni aucune entité de la Défense Nationale, n’interviennent dans les décisions de classement ou de publication des cas d’observation. Ces décisions sont prises in fine par le responsable du GEIPAN.

Q : Combien de cas vous sont transmis chaque année et par quels services ?

R : Nous avons reçus en 2010 : 196 témoignages formels, en 2011 : 143, en 2012 : 185 (dont une quarantaine de PV de gendarmerie).

Q : Les rapports privés des ufologues sont-ils pris en compte ? Pourquoi ?

R : Afin de ne traiter que de l’information sûre, le GEIPAN ne traite que des témoignages « de première main » et exige que ce soit le témoin lui-même qui soit à l’initiative du témoignage.

Q : Quel est le cas le plus étrange, sans explication trouvée à ce jour, sur lequel le GEIPAN a enquêté depuis sa création ?

R : Ce sont encore les cas emblématiques de Trans-en-Provence (2), du cas « L’amarante » (3) qui restent de mon point de vue les plus étranges, bien que n’étant finalement pas si consistants, du fait de l’unicité des témoignages.

Q : En octobre 2007, dans l’Ain, à Chatillon-sur-Chalaronne se déroule en plein jour et à basse altitude un cas d’observation de PAN, avec plusieurs témoins et une série de clichés. Aucune explication rationnelle ne semble présente. Pouvez-vous nous parler de ce cas et des conclusions des experts ?

R : Ce cas fait partie des centaines de cas non clos qui ont constitué mon « héritage » laissé par mes prédécesseurs, héritage que je m’active à réduire petit à petit. Compte tenu des informations disponibles, l’enquête réalisée conforte l’hypothèse d’un ballon dont le type, l’origine et la provenance restent à déterminer. On note une bonne similitude de forme avec le modèle de ballons créé par le brésilien Tura. Un de ces ballons, récupéré le 21 aout, aurait pu avoir été lâché dans la région le 2 octobre. Mais la couleur, les reflets, et surtout la durée du vol conviennent mieux avec l’hypothèse d’une grappe de petits ballons de foire en mylar, qui aurait échappé à son propriétaire.

Q : Aujourd’hui plusieurs informations circulent, sans sources précises, indiquant qu’il existe en France un service de renseignement officiel qui enquête sur le sujet des PAN, soit à l’insu du GEIPAN, soit en parallèle. Quel est votre avis sur cet aspect des choses ? Qu’en est-il exactement ? Y aurait-il des informations/rapports officiels qui pourraient ne pas vous parvenir ? Pourquoi ?

R : Ceux qui avancent ce type d’information devraient pouvoir prouver ce qu’ils avancent ! Par contre, je ne peux évidemment pas prouver que certains dossiers ne m’arrivent pas ! Bien que le sujet des PAN soit relativement pris au sérieux par la Défense nationale en France, je pense toutefois qu’il n’est pas considéré par la Défense comme un sujet sensible, ni soumis au secret. Il l’a été dans les années 50, avec plus ou moins de rigueur, mais ce temps est révolu. De plus, dans la société actuelle, avec les moyens du web, j’imagine mal comment le gouvernement pourrait cacher une information qu’un individu quelconque cherche à diffuser ! Les révélations périodiques de Wikileaks ou autre sont une preuve éclatante de cette affirmation.

Q : Certains auteurs avancent que l’Elysée, certains Ministères comme l’Intérieur ou la Défense, voire certains services de renseignements comme la DGSE ou la DCRI pourraient avoir des informations sur les PAN sous l’angle de la Défense nationale. Que répondez-vous et quel est votre avis ? Un département de ces organismes pourrait-il se pencher sur les PAN si certaines données pouvaient avoir un lien avec une menace des intérêts français ?

R : Je n’ai aucune raison de penser que ces services accordent un très grand intérêt au sujet des PAN : si c’était le cas, je devrais, au minimum, recevoir de leur part des demandes périodiques d’informations sur les cas en cours, ce qui n’est pas le cas.

Q : En 2013 comment expliquer au public qu’au sein du CNES un groupe étudie les sujet des PAN ?

R : Il s’agit essentiellement de répondre aux interrogations de la population, et de tenter de comprendre ces phénomènes étranges : c’est une mission régalienne à laquelle le CNES a mission de répondre.

Q : Quelle est votre hypothèse sur la nature exacte des PAN, et en particulier sur les cas n’ayant reçu aucune explication ?

R : Beaucoup de cas inexpliqués sont en fait peu consistants, dépendants le plus souvent d’un seul témoignage humain ; ceci laisse la porte ouverte à de multiples hypothèses de nature psychosociologique. Il reste toutefois quelques cas troublants. Le scientifique ne peut qu’acter l’énigme. Les hypothèses non consolidées sont multiples, l’hypothèse extra-terrestre en est une parmi d’autres.

Jean-Pierre TROADEC
Journaliste Défense
Auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de Défense nationale,
Chef d’escadron (RC) Gendarmerie nationale

Reconstitution d’après témoignage du passage d’un PAN triangulaire, paraissant se déplacer à basse altitude.NDLR

(1) Ufologie : Étude des objets volants non identifiés (désignés par O.V.N.I. en français et par U.F.O. en anglais, Unidentified Flying Object) (d’apr. Giraud-Pamart Nouv. 1974). Dans les années 50 on parlait de MOC – Mystérieux Objets Célestes – puis dans les années 60/70 d’ESPI – Engins Spatiaux de Provenance Inconnue -. Les américains ont popularisé le terme « soucoupes volantes » dès les années 40/50, thème emprunté à la science-fiction, dont le cinéma hollywoodien d’après-guerre a été l’un des fleurons du genre. Carl Gustav Jung étudia la question dans son ouvrage paru en 1961 « Un mythe moderne, des signes du ciel », aux éditions NRF Gallimard. Le psychanalyste suisse analysa notamment « les soucoupes volantes en tant que rumeur publique, en dehors de la perception psychologique ». Le terme OVNI, en ce début de XXIème siècle est devenu un nom commun, dont le sens dépasse largement son contexte premier, puisqu’on l’attribue largement à tout ce qui peut paraître insolite. On lui préfèrera donc le sigle PAN pour Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés. NDLR.

(2) Trans-en-Provence, 8 janvier 1981. Un homme de Trans-en-Provence est attiré par un sifflement provenant d’un engin en train de descendre sur le sol. L’engin se pose avec un bruit sourd et repart très rapidement. Une trace d’environ 2 m de diamètre sur le sol a été constatée. Les analyses du sol confiées par le GEPAN à 4 laboratoires différents ont apporté chacun un point de vue complémentaire. Elles ont confirmé un tassement significatif du sol, montrant la présence d’un corps pesant ayant laissé un léger dépôt de fer, d’oxyde de fer, de phosphates et de zinc. Un échauffement significatif inférieur à 600°C a été détecté. Nul doute qu’un phénomène de grande ampleur s’est produit ce jour-là, et que la matérialité de l’observation est hautement probable. Sources : science.gouv.fr. NDLR.

(3) Cas de l’amarante. Le jeudi 21 octobre 1982 à 12:35, dans la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle), M. H., un chercheur biologiste de 30 ans, assiste à l’atterrissage d’un appareil inconnu dans son jardin large d’à peine 3 m. « Ce jour, vers 12:15, sortant de mon travail, et me trouvant dans mon jardin, devant la maison, j’ai assisté au phénomène suivant ; vers 12:35, j’ai vu un engin volant que j’ai pris tout d’abord pour un avion, venant du Sud-Est. Je l’ai vu briller, il n’y avait pas de nuage, je n’avais pas le Soleil dans les yeux et la visibilité était totale Sa vitesse de descente n’était pas grande, je pensais que l’engin allait passer au-dessus de ma maison. A un moment donné, j’ai vu que sa trajectoire aboutissait au-dessus de moi, je me suis reculé de 3 à 4 m, et là, j’ai vu la forme ovale de l’engin. Cet engin est resté en sustentation à 1 m environ du sol, pendant 20 mn. Je suis affirmatif ayant regardé l’heure. J’ai observé cet engin d’abord à 1,50 m, puis, m’approchant doucement jusqu’à 50 cm. Je peux donner la description suivante : forme ovoïde, diamètre environ 1,50 m, épaisseur 0,80 m, la moitié inférieure avait un aspect métallisé genre béryllium poli [faisant penser à du plomb], la moitié supérieure était de couleur bleu-vert lagon dans son remplissage interne. Cet engin n’émettait aucun son, ne dégageait ni chaleur, ni froid [ni rayonnement, ni magnétisme, ni électromagnétisme. » Source : PV de la Gendarmerie nationale. NDLR.

NB. Pour information lire le rapport Cometa, « Les ovnis et la défense, à quoi doit-on se préparer », publié en 1999, réédité en 2003 en librairie. Le rapport possède une préface du Général Bernard Norlain, ancien directeur de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale. L’association COMETA (acronyme du COMité d’ÉTudes Approfondies, communément appelé le COMETA) a pour origine une association d’experts provenant pour la plupart de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale. Elle est présidée par le Général de l’armée de l’air Denis Letty. L’association déclare avoir pour but la sensibilisation des pouvoirs publics, et de la population au phénomène OVNI ou PAN. À la date de mars 2006, l’association était en sommeil. Le document a fait l’objet de nombreuses reprises et analyses à l’étranger. L’IHEDN y est cité. NDLR.

Crédit photo : CNES, GEIPAN, Tura.

Légendes photo : portrait de Xavie Passot, objet photographié en 2007 près de Lyon à Chatillon-sur-Chalaronne, ballons brésiliens pouvant évoquer le PAN de Chatillon-sur-Chalaronne, cerf-volant Circoflex près de la grue, grappe de lanternes thaïlandaises en phase ascendante la nuit, sous l’avion phénomène optique de Brocken, reconstitution sur photo des lieux du cas de PAN non expliqué de Palau Del Vidre (66) en 2008.

*le témoin a vu cette sphère argentée suivre l’avion pendant plusieurs minutes. Il s’agissait en fait de l’image du soleil reflétée dans les micro-gouttes d’eau du nuage survolé par l’avion. Ce phénomène se présente souvent sous forme d’un cercle irisé, au milieu duquel on peut voir l’ombre de l’avion. Ce phénomène est appelé « cocarde du pilote » dans le milieu aéronautique et spectre du Brocken par les montagnards.

Interview réalisée par Jean-Pierre Troadec, Auditeur IHEDN, Chef d’escadron (RC) Gendarmerie nationale.

Remerciements à Xavier Passot pour sa confiance.