Les territoires dans la Grande Transition

Colloque sur les terres de nos amis d’Auvergne.

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L’humanité doit faire face à une constellation de défis : changement climatique, révolution numérique, adaptation cognitive… Ils ont chacun leur spécificité, leurs acteurs, leur temporalité propre.

Et si ces transformations multiples n’étaient que les manifestations d’un mouvement beaucoup plus long, vaste et profond, celles d’une « Grande Transition » – comparable dans son ampleur au passage, au néolithique, du nomade chasseur-cueilleur au sédentaire agriculteur – ? Nous serions ainsi à la veille d’une rupture radicale — économique, sociale et écologique.

Pour certains, nous n’aurions guère de prise sur ce mouvement. Pour d’autres, il s’agit moins d’un futur annoncé que d’un impératif de transformation à long terme auquel est désormais confrontée une humanité devenue globale, interdépendante, et qui s’est mise d’elle-même dans une situation d’assujettissement aux évolutions de la technique comme à celles de la nature. En tout état de cause, entre une histoire déjà écrite et un avenir encore à construire, il nous faut bien faire face à ce que l’on peut appeler une « Grande transition ».

Pour nombre d’entre nous, la Grande Transition se manifeste avant tout par une perte de sens, de repères, une incertitude sans précédent. Elle vient déstabiliser nos institutions, dont la légitimité ne va plus de soi. Elle paraît le plus souvent subie, plutôt qu’elle n’est choisie. Nos organisations démocratiques, paradoxalement, n’ont pas permis jusqu’à présent de faire en sorte que la transition soit soutenable pour tous. Ce que traduit la formule opposant les préoccupations de « fin du monde » aux préoccupations de « fin de mois ».

De nombreux territoires – régions, départements, communes et intercommunalités – font preuve d’un volontarisme politique affirmé pour inventer un nouveau paradigme de développement, notamment au travers d’un projet de transition. Le défi est de construire une vision partagée et désirée d’un futur commun et d’un vivre-ensemble, et surtout, de le mettre en acte, ici et maintenant.

En ce sens, ce colloque est particulièrement attentif à donner la parole aux acteurs des territoires. Faisons-en sorte que ces démarches entreprises par des individus, collectifs de citoyens, organisations et collectivités territoriales, qui entendent maîtriser leur avenir, puissent avancer vers un futur souhaitable.

En s’appuyant sur une importante publication de la Société Française de Prospective, issue de plusieurs années de travail, « La Grande transition de l’humanité », le colloque aura pour objectifs de :

• Cerner comment les territoires et leurs acteurs aujourd’hui vivent, perçoivent, nomment et anticipent les transitions en cours : évolutions, ruptures, opportunités, menaces, changement de civilisation… ;

• Comprendre ensemble les transformations en cours, les anticiper, agir pour construire des futurs souhaitables.