La bataille de Vimy

Dans le cadre des commémorations du centenaire de la bataille de Vimy au cours de laquelle, notamment, quatre divisions canadiennes se sont emparés de la crête de Vimy, de nombreuses manifestations se déroulent à Neuville Saint Vaast, les villages alentours et à Arras où, parait-il, plus de 20.000 Canadiens sont attendus…

        Ces diverses manifestations sportives ou militaires, parades, expositions, plantations d’érables, randonnées guidées, inaugurations, etc. se dérouleront jusqu’au 12 avril. Certaines seront retransmises à la télé, et notamment, celle du 9 avril qui se déroulera sur le site de Vimy, devant le Mémorial Canadien, en l’honneur des Combattants Canadiens et en mémoire des dizaines de milliers d’entre eux morts ou disparus au cours de cette bataille du 9 au 12 avril 1917.

Ici un diaporama retraçant les étapes de cette histoire d’amitié entre nos peuples, contre l’envahisseur. Il y a cent ans tout juste, l’Amérique entrait en guerre avec nous.

« En quittant Arras par la N17, dans la direction de Lens, vous arriverez dans un village du nom de Vimy. Pour beaucoup de Français, ce nom n’évoque pas grand-chose mais pour les Canadiens ce village est synonyme de la naissance de leur Nation.

En avril 1917, le Corps d’armée canadien reçut l’ordre de s’emparer de la crête de Vimy.  Cette crête de sept kilomètres de long, solidement fortifiée dominait les lignes alliées et, pour la reprendre, l’armée française comptait plus de 100.000 morts, blessés et disparus.

Les Canadiens s’entraînèrent durant des semaines derrière leurs lignes avec des maquettes du champ de bataille et de nouvelles cartes établies à l’aide de photos aériennes pour guider leur avancée. Pour amener les hommes jusqu’au lieu de l’assaut en toute sécurité, les sapeurs creusèrent de longs tunnels depuis l’arrière du front. L’élément clé de la victoire devait être un barrage d’artillerie roulant qui isolerait non seulement les tranchées ennemies mais formerait aussi un mur d’explosifs et d’obus qui forcerait les Allemands à rester terrés dans leurs abris, loin de leurs mitrailleuses

Au cours de la semaine précédant la bataille, l’artillerie canadienne et britannique pilonna les positions ennemies sur la crête en utilisant des obus équipés de la toute nouvelle fusée percutante instantanée à refoulement n°106 conçue pour être très sensible aux chocs d’arrivée même dans des sols mous ou sur des cibles peu résistantes.

Les quatre divisions canadiennes, qui attaquaient ensemble pour la première fois, prirent la crête d’assaut le 9 avril 1917 à 5 h 30. Plus de 15 000 fantassins canadiens se lancèrent à l’assaut des positions allemandes. Leur courage et leur discipline leur permirent de continuer à avancer sous un feu nourri, même quand leurs officiers furent tués. La colline numéro 145, la plus élevée et la plus importante de la crête, là où se trouve aujourd’hui le mémorial de Vimy, fut capturée lors d’une charge frontale à la baïonnette contre des postes de mitrailleuses. Trois autres journées de combats acharnés concrétisèrent la victoire finale. L’opération canadienne fut un grand succès, même si l’offensive franco-britannique dont elle faisait partie avait échoué. Cependant, cette victoire eut un coût élevé : 3598 Canadiens furent tués et 7000 autres blessés.

La prise de la crête de Vimy fut plus qu’une simple victoire sur le champ de bataille. Pour la première fois, les quatre divisions canadiennes, composées d’hommes de partout au Canada, attaquèrent ensemble et sous commandement canadien. « C’était le Canada qui défilait de l’Atlantique au Pacifique. À ce moment-là, j’ai pensé que […] durant ces quelques minutes j’avais été témoin de la naissance d’une nation. » Général Alexander Ross

En 1922, le gouvernement français céda à perpétuité au Canada la crête de Vimy et les terrains environnants. »

courtesy Pascal TRAN-HUU